[CONFIDENCES] Le syndrome de la page blanche : un mal nécessaire dans tout processus de création ? 

Bonjour à toi, 

J’espère que tu vas bien. Pour ma part, cette rentrée est intense et le temps consacré au blog reste limité car je n’oublie pas de prendre du temps pour moi, pour faire des activités qui me font du bien. Je profite encore autant que possible des beaux jours, même si, depuis le début de la semaine, on sent bel et bien que l’automne se rapproche et tente de s’installer… 

Aujourd’hui sur le blog, petit partage d’une réflexion personnelle, illustrée par des situations que j’ai vécues ou ressenties. Les propos qui vont suivre n’engagent que moi. Si tu souhaites réagir, l’espace des commentaires t’attend. Bien sûr, chaque commentaire est modéré et le respect et la tolérance sont de mise. 

Ces derniers temps, tu as pu le constater, je propose moins de contenus sur le blog. Outre la pause estivale, le rythme des publications varie selon les semaines. Plusieurs composantes influent sur ce dernier : mon activité professionnelle (cela fait quelques semaines que j’ai changé de poste dans l’entreprise où je suis, avec une formation dense et un périmètre d’intervention vaste qui demande de nombreux apprentissages et il m’arrive de « réviser » ce que je vois la journée au travail le soir), mes loisirs et autres activités de bien-être, qui contribuent à une meilleure gestion de mes émotions et enfin des démarches personnelles autres, auxquelles je consacre un peu de temps. Tout ceci amoindrit le temps dédié au blog. 

Comme j’ai pu le préciser au cours de certains posts récents, mon blog est avant tout un lieu de partage de passions, escapades et découvertes. Et il arrive des moments où l’inspiration ne vient pas… ou alors celle-ci est présente mais impossible de les transcrire.  

Qu’est-ce que le syndrome de la « page blanche » ?  

Le syndrome de la page blanche, appelée aussi leucosélidophobie (littéralement « peur de la page blanche ») est le fait de se retrouver en état d’anxiété et incapable de produire quoique cela soit. Pour un.e écrivain.e, ce sera d’écrire, un compositeur d’aligner les notes sur une partition, d’un peintre d’esquisser le moindre trait. 

De nombreux articles (plus ou moins sérieux) sont disponibles sur le sujet et remettent même en question cette même sensation partagée par différents artistes dans leurs domaines respectifs.  

En ce qui me concerne, ces épisodes arrivent de temps en temps, je ne les ai que très peu évoqués jusqu’à maintenant car je préférais prendre un moment posé pour aborder ce thème. Les causes de cette anxiété (qui est bien réelle) sont diverses et propres à chacun.e… Pour ma part, je dirais qu’elles trouvent leur origine dans ma condition physique ou psychique. Car si parfois l’envie d’écrire est présente, je suis incapable de sortir le moindre texte de ma pensée. Et ce, même si les idées ne manquent pas. C’est avant tout de la frustration à canaliser et à gérer car ces moments sont délicats et peuvent provoquer des réactions parfois difficiles à comprendre pour quelqu’un.e qui ne les a pas vécus.

Avec l’expérience et le recul acquis avec les années, je dirais que j’accepte plus facilement de poser ma plume pendant quelques temps. Je préfère prendre des pauses ressourçantes, plutôt que de m’imposer un rythme qui ne me convient pas. D’autant plus que mon blog est un lieu de partage. Lorsque passion rime avec rémunération, c’est tout autre chose, et c’est là qu’il convient de trouver un juste équilibre entre bien-être et activité rémunératrice. Écrire pour soi est une chose, écrire pour/avec autrui en est une autre.

Comment reconnaître les signes ?

Comme toute anxiété, ces signes seront différents d’une personne à une autre, et il n’existe pas de remède miracle pour la soulager. Mon conseil numéro 1 serait de s’écouter, ne pas se forcer à produire si ce n’est pas le bon moment, parce que l’on a l’esprit occupé ailleurs, ou parce que l’on n’a pas envie. C’est d’ailleurs pour cela que je préfère avoir des périodes sans publications et proposer des contenus qui me plaisent à écrire (et à lire !) plutôt que de partager des contenus qui ne me conviennent pas.

Cette anxiété peut être passagère comme s’installer sur une durée plus longue. C’est là qu’accepter ce moment de pause est salvateur. Lors de mes premiers épisodes de page blanche, je n’étais pas bien, aussi bien physiquement (sommeil perturbé, tourments…) que psychiquement (ruminations) et maintenant que j’ai appris à écouter mon corps et mon esprit, lorsque je sens poindre un besoin ou une envie de pause, je l’accepte dans mon quotidien et je n’hésite plus à suspendre mon activité de rédaction et à m’occuper autrement, en pratiquant des activités qui me procurent du bien-être (relaxation, lecture…).

Si cette anxiété devient trop présente au quotidien, se faire accompagner peut aussi être une solution, que ce soit par un psychologue ou psychiatre mais aussi par un thérapeute du soin autre (énergéticien.ne, magnétiseur.se…). Attention à ne pas tomber dans le piège des substances plus ou moins licites qui ne feraient qu’amplifier ces crises et qui amenuiseraient tout effort.

Pourquoi dis-je que c’est un « mal nécessaire dans le processus de création » ?

Pour ma part, si j’ai choisi ce titre, c’est parce que je vis au quotidien avec l’anxiété. Elle peut avoir ses bons effets mais aussi des effets indésirables plus difficiles à traverser. Je pense que pour moi ces périodes « sans » sont un moyen de se ressourcer, se retrouver avec soi-même et ainsi de prendre du recul sur nos vies. Dans un monde où tout va très (trop) vite, prendre un moment de pause est appréciable et évite bien des désagréments.

Comme tu as pu le voir si tu me suis depuis quelques temps (ou tu pourras le voir si tu me découvres depuis peu), je n’hésite plus à prendre des pauses rédactionnelles pour mieux me ressourcer. J’écris aussi bien sur le blog qu’ailleurs (certains écrits restent personnels) et ces moments pour moi contribuent à mon équilibre et à mon bien-être. Et je le ressens dans mon écriture, qui me paraît plus fluide et agréable.

Voici un thème qu’il me tenait à coeur d’aborder sur le blog, j’espère qu’il t’aura plus et aidé. Si tu as une personne proche qui connaît cette anxiété et qui souhaite en discuter, mes messages privés sont ouverts, tout comme l’espace des commentaires.

Je te remercie pour ta lecture et te donne rendez-vous très bientôt dans les Carnets !

4 commentaires sur “[CONFIDENCES] Le syndrome de la page blanche : un mal nécessaire dans tout processus de création ? 

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  1. Un vrai casse tête le syndrome de la page blanche. Pour ma part, je n’insiste jamais. Ma petite solution, une ballade. Ca me permet de réfléchir et de trouver des angles pour démarrer. La musique aussi m’aide dans ces cas là.

    1. Hello! J’approuve totalement l’idée de la balade (musicale ou dans la nature). Fût un temps où j’insistais (ce qui est contre-productif et ne fait qu’amplifier l’anxiété), maintenant, je prends des pauses de rédaction régulières et mon inspiration s’allège et je ressens bien moins de pression. Par contre, quand cela m’arrive sur le plan professionnel, je prends une pause pour m’évader avant de me remettre à ma mission…

  2. La réflexologie est une superbe méthode de relaxation et de détente. Un moyen intéressant pour repartir de l’avant dans l’écriture…

    1. Hello Jonathan!

      Je n’ai pas encore essayé cette méthode mais elle m’intrigue beaucoup. J’y songe pour une prochaine session découverte ! Merci 🙂

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