Hello cher lecteur !
Un nouvel article dans ma rubrique Confidences aujourd’hui, sur un thème bien différent que mes écrits précédents.
Le sujet du jour est à la fois un moment heureux pour moi, car depuis ce jour, bien des choses ont évolué dans ma vie, et j’en suis plutôt fière. Mais pour parvenir à ce résultat, j’ai traversé de nombreuses étapes, de doute, d’embûches, où j’ai parfois trébuché voire même où je suis tombée de (très) haut !
Et puis vient un moment où l’envie de changement prend la place sur le doute, et on ose se lancer dans une aventure, avec des conséquences plus ou moins prévues…
Au moment où j’écris ces lignes, je repense au chemin parcouru, en me disant que je ne regrette en aucun cas mon choix.
Cela fait déjà bientôt 6 ans que j’ai pris cette décision, et 5 que ce jour est arrivé ! Mais avant, retour en arrière pour mieux comprendre en quoi ce choix a été important.
Mon combat contre l’obésité a commencé très jeune. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai grandi en surpoids. Avec les désagréments à l’école auprès des autres enfants, pour se prolonger au collège et plus tardivement au lycée. Pendant mes études supérieures, ce fût une calamité ! J’ai intégré un BTS avec une proportion de jeunes femmes important (Environ 94% de ma promo). Les propos reçus étaient bien loin d’être bienveillants, jusqu’au jour des examens oraux finaux ! Cela ne m’a en rien empêché de réussir à obtenir, tant bien que mal ce fichu morceau de papier qui aujourd’hui a une valeur somme toute relative…
L’obésité, parlons-en. En quelques mots, pour dire que quelqu’un est obèse, on calcule le BMI (pour Basic Mass Indice) aussi appelé IMC en français (pour Indice de Masse Corporelle), unité aujourd’hui remise en question par de nombreux médecins, dans différentes études. Pour obtenir ce chiffre, il suffit de diviser son poids par sa taille au carré (la taille, en mètres, par la taille en mètres). Ensuite, selon le chiffre obtenu, on part de notions comme la maigreur (pour les personnes anorexiques notamment), lorsque ce chiffre est de 18 ou moins, et à partir de 25, on commence à parler de surpoids, et quand ce chiffre dépasse le seuil des 35, on parle d’obésité dite morbide (quel qualificatif agréable me diras-tu…).
Me concernant, j’ai atteint le triste record de 47 ! Ce qui est très (très) inquiétant ! J’ai pendant de longues années, à partir de mon adolescence (au moment où je commençais doucement à m’éloigner du domicile familial), tenté des suivis nutritionnels, avec des rééducations alimentaires. Je ne parle pas de régimes, volontairement. Pour moi, le mot régime est à proscrire car il est à mon sens synonyme de privation, ce qui ne présage rien de bon lorsque l’on entre dans une phase de stabilisation.
Un jour, alors que j’allais consulter ma nutritionniste, celle-ci me parle de chirurgie bariatrique, aussi appelée chirurgie de l’obésité. (Alors que j’étais mariée à cette époque là, elle demande à mon ex de nous laisser échanger toutes les 2). Elle me présente un dossier relativement épais, me recommande de le lire, et de me poser calmement pour me décider. Dans ce même dossier, des informations sur les méthodes qui existent, avec les contraintes, les risques opératoires, mais aussi une description du parcours de futur opéré, ainsi qu’une liste de médecins reconnus par le réseau obésité du lieu où j’habitais à ce moment-là.
Je l’ai donc écoutée, et ce choix m’appartenait à moi seule. J’ai donc décidé de me lancer pour une sleeve gastrectomie (retrait de 2/3 de l’estomac) et de contacter les premiers médecins pour la batterie d’entretiens et examens recommandés pour réaliser cette intervention. La HAS (Haute Autorité de Santé) préconise un délai de 6 mois minimum de parcours pour que le patient puisse facilement réfléchir et éventuellement revenir sur sa décision, mais aussi pour que le collège de praticiens médicaux puisse exprimer un avis favorable ou non.
Pour réaliser ce même parcours, j’ai pris 11 mois, au cours desquels je suis passée par une période de 4 semaines dans un centre pour les personnes en situation de surpoids, pour permettre de reprendre de bonnes habitudes, aussi bien sur le plan alimentaire que sur la pratique d’une activité sportive. Autant reprendre les bonnes habitudes bien avant le jour J !
C’est en octobre 2015 que ce jour tant attendu a eu lieu, sous anesthésie générale et cœlioscopie (intervention qui nécessite quelques petites cicatrices discrètes sur l’abdomen, et qui utilise des gaz pour faciliter l’intervention chirurgicale).
En environ 2 heures (plus quelques unes pour le réveil), ma vie allait changer du tout au tout, et ce, de manière irréversible.
Mon ex ne m’a pas réellement aidée dans ma démarche, mais ça, j’y reviendrai après…
Mon premier repas, a été composé d’une petite cuillère de compote. Oui, seulement. Par la suite, mon alimentation a été décomposée en plusieurs phases, pour habituer petit à petit mon corps à réabsorber les aliments, et aussi réapprendre à savourer ce que je pouvais manger.
Du point de vue, déjà quelques changements, je ne pourrai jamais remanger comme je le faisais auparavant, mon estomac me fait rapidement comprendre quand j’arrive à satiété. La bouchée de trop, et c’est un coup à terminer la soirée aux toilettes ! Je ne peux plus boire de boissons gazeuses, et en ce qui me concerne, je ne peux plus manger ni trop gras, ni trop sucré, et les protéines animales sont de moins en moins bien assimilées par mon organisme.
D’autres changements surviennent. Physiques, cette fois. Qui dit perte de poids, dit amincissement et une nouvelle garde-robe. Mon ex a eu beaucoup de mal à accepter ces changements, et ce qui les a accompagnés !
C’est là que mon couple a commencé à battre de l’aile, et je passerai tous les détails de ce qui’il a pu se passer.
Après une dizaine d’années de couple et quelques années de mariage, nous décidons d’un commun accord que nos chemins se sépareraient.
Depuis donc un peu plus de 3 ans, je reprends ma vie en mains, et accepte de mieux en mieux mon image corporelle, quel bonheur que de pouvoir aller faire les boutiques et me faire plaisir, savourer ce que j’aime manger, en ne me privant de rien (sauf ce que je ne peux plus manger, pour des raisons purement personnelles…) Et surtout je revis !! En voyageant, en rejouant aux jeux vidéo et en savourant mes passions que j’avais un peu délaissées pendant toutes ces années !
Je terminerai cet écrit, avec les mots suivants : Avant de juger quelqu’un sur son apparence, ou son handicap visible ou invisible, sa couleur de peau, son orientation sexuelle ou religieuse… ou tout autre chose qui pourrait être différent, apprends à découvrir cette même personne et son parcours de vie !
Si tu veux parler de ton expérience, ou d’un jour qui a marqué ta vie, les commentaires te sont ouverts. Et si tu souhaites échanger sur le parcours médical, c’est aussi dans la zone des commentaires.
Par ces mêmes lignes, une pensée à tous les médecins rencontrés et les personnes qui les ont entourées dans ma démarche et qui continuent à m’accompagner. Une autre pensée va vers tous les amis qui m’ont soutenue et sont encore là après toutes ces années ! Merci à tous !!
A bientôt !
C’est un témoignage très fort! Que de chemin parcouru, que d’épreuves pour finalement réussir! Be inspired!!! Again!
Effectivement, très joli témoignage. Je me réjouis que tu te sentes mieux et en accord avec toi-même, en dépit des efforts et des sacrifices réalisés. Pour ma part, j’ai décidé d’entreprendre un régime seule (changement d’alimentation, sport, etc). J’ai réussi à perdre 30 kg, mais je commence à pas mal stagner ! M’enfin, je me sens déjà mieux, il n’y a pas photo :’)